Description
Inspiré par l’Art nouveau et ses formes souples et harmonieuses, il se concentre à partir de 1920 sur l’étude de l’animal dont il cherche de plus en plus la stylisation. Sandoz s’est intéressé à toutes sortes de poissons tels que chiens de mer, cyprins, carpes, perches, hippocampes, etc. dont il dégage et résume les formes caractéristiques. En l’espèce, ce modèle désigné par Sandoz comme « poisson-chat » est présenté dressé bouche ouverte, s’appuyant sur sa queue relevée en éventail, dans un positionnement des nageoires et de la queue particulièrement ingénieux. Malgré tout, l’anatomie du poisson (forme de la bouche, barbiches, présence d’écailles, grande nageoire dorsale, queue divisée en deux) nous fait plutôt penser à celle de la carpe. Ceci dit, en habile modeleur, Sandoz articule ici parfaitement les volumes sans les casser ou les dissocier. Il s’agit d’un très rare exemplaire.
La dominante animalière de son œuvre l’amène à donner vie à la Société Française des Animaliers en 1933. Cet engagement au service de ses confrères artistes le conduit à présider près de vingt ans la Fondation Taylor. Participant régulièrement aux manifestations artistiques de son temps, il montre son travail dans le pavillon de la Société des Artistes Décorateurs dans l’exposition universelle de 1947 à Paris. Devenu membre de l’Académie de Paris des Beaux-Arts de l’Institut de France et commandant de l’Ordre des Arts et Lettres, l’université de Lausanne lui décerne en 1959 un doctorat honoris causa.