Description
Fils et élève d’Antoine-Louis Barye, Alfred Barye débute au Salon de 1864 avec une statuette en bronze, Walter Scott, cheval de selle de l’empereur et expose pour la dernière fois en 1882. Animalier lui aussi, il travaille dans l’atelier de son père et produit un grand nombre de chevaux de course, mais aussi des groupes d’oiseaux, des figures de genre, la plupart en bronze.
Comme son père, il recherche les formes synthétiques et puissantes des corps des animaux que l’on retrouve parfaitement traduites sur notre bas-relief en cire.
Alfred Barye nous livre ici une version très vivante, très anatomiste, du profil d’une panthère surprenant un serpent. Le corps musculeux du félin occupe tout l’espace du bas-relief et se termine en un face à face dévorant concentré sur la mâchoire de l’animal furieux en proie avec son butin. Le serpent tel un ressort s’enroule autour de la patte avant, laissant apercevoir sa bouche ouverte. La puissance de la scène est traduite par la surface nerveuse de la cire, parfois striée comme pour marquer visuellement la violence du combat.
Cette cire exceptionnelle réalisée par un artistique unique est aussi l’hommage appuyé d’un fils envers son père. Comment ne pas retrouver dans ce combat acharné, les têtes rugissantes du Tigre dévorant un gavial (1831) et du Lion au Serpent n° 1 (1838) d’Antoine-Louis Barye (1795-1875). C’est bien cette même fougue romantique qui a habité Alfred Barye lors de la présente composition.