Description
Elève d’Ernest Barrias et d’Henri Bouchard aux Beaux-Arts de Paris, Bigonet débute au Salon des artistes français en 1909, où il obtient la médaille de troisième classe. Il y exposa jusqu’en 1920. La Société des peintres orientalistes français lui remet le prix Abd-el-Tif en 1912, qui lui permet de séjourner deux ans en Algérie. Le pays et ses habitants seront une grande source d’inspiration pour son œuvre, croquant sur le vif les différents types ethniques qu’il rencontre : arabes, juifs ou berbères. Son maître et ami Henri Bouchard en parle en ces termes : « Fils d’un père et d’une mère nés à Carrare, Bigonet retrouva à Alger le ciel méditerranéen, la couleur et le soleil dont il eut toujours la nostalgie. S’il rêvait du ciel de la Grèce et de l’Italie, le ciel d’Alger l’assouvit généreusement. Là il observa avec sympathie la vie indigène, aussi la presque totalité de son œuvre en fixa des types, des attitudes. » (H. Bouchard, opus cité supra, page 10).
La joueuse d’osselets a été plusieurs fois exposée aux Salons ; le sujet traité déjà sous l’Antiquité – sculpture romaine d’après un archétype grec – est ici traité avec une grande simplicité. Bigonet a choisi de représenter son modèle simplement assis au sol comme à l’accoutumée en Afrique du Nord. De ce jeu dont les origines remontent à des millénaires, le sculpteur nous livre ici sa version de type indigène.