FLORE

MARCEL GIMOND 

Bronze à patine brun noir, signé « M.Gimond »
Fonte d’Attilio Valsuani, porte le cachet du fondeur
H.46 x L. 16 x P. 11,5 cm.
Circa 1930

Provenance : acquis directement auprès de l’artiste par le précédent propriétaire.

Bibliographie : Georges Turpin, Marcel Gimond, La revue littéraire et artistique, 1924, pp. 3-6 ; Paul Fierens, Marcel Gimond, Paris, 1930 ; George Waldemar, « Gimond et l’atticisme français »,  La Renaissance, Janvier 1939, pp. 32-36 ; George Waldemar, Gimond et l’esprit des formes, Mulhouse, 1962.

 





Description

 

De son père, forgeron,  Marcel Gimond hérite le sens du beau métier et du travail bien fait.  Il fit ses études classiques à Lyon, passa quatre ans à l’Ecole des Beaux-Arts de cette ville, puis s’en fut travailler à Marly, avec Maillol, et l’hiver à Cagnes, auprès de Renoir. Avec Maillol, le jeune sculpteur apprend l’homogénéité des formes, simples par leur claire ordonnance des détails et la justesse des transitions.

Son œuvre est très importante puisqu’elle comprend, outre quelques nus, près de cent cinquante bustes.

Comme l’indique Paul Fierens : « Devant les oeuvres de Marcel Gimond, on n’éprouve pas le besoin de discuter, de discourir. On admire, silencieux, ce qui se suffit à soi-même : la sculpture parlant un langage sans artifice, plein de mesure et de grâce, un langage où le corps humain serait le verbe être, le jeu des membres sa conjugaison : ses modes, ses temps et ses nombres, – et la vibration des surfaces l’équivalent des nuances qualificatives, l’atmosphère autour des idées. »

Un dynamisme secret, sans vaine éloquence, habite sa sculpture ; elle possède l’harmonie. C’est ainsi que Gimond a construit cette gracieuse statuette à la silhouette svelte, incomparable vision de la grâce féminine. Un doux équilibre s’en dégage, tempéré par le calme du geste tenant la draperie. Probablement exécutée vers 1927, comme en témoigne sa ressemblance avec Femme debout de cette année-là, elle a été fondue par Attilio Valsuani avec une attention toute particulière à la ciselure, délicate et précise comme sur le haut de la chevelure. La peau du bronze possède encore la trace des empreintes de doigts ; autant de détails qui rendent cette statuette étonnamment vivante, avec une qualité d’émotion remarquable.