HIPPOPOTAME (1928)

Armand PETERSEN

Sculpture en biscuit de Sèvres, signée « A.Petersen » sur la terrasse.
Porte le cachet de Sèvres sur et sous la terrasse ainsi que le tampon de la manufacture. Porte également les initiales du mouleur répareur « PF » pour Pierre Fachard.

H. 11,5 x L. 22 x 9,8 cm.

Circa 1933-34

Sources : Archives Manufacture Nationale Sèvres, Dossier d’artiste.

Bibliographie : Liliane COLAS, Petersen sculpteur animalier, Tunis, 1984, modèle cité p. 38 n° 49; Bernard CHAMPIGNEULE, «  Les animaux de Petersen en nouvelle porcelaine de la manufacture nationale Bing et Grondahl de Copenhague », Mobilier & Décoration, 1933, p. 19 à 23 ; Raymond COGNAT, «  Les animaux de Petersen », Art & Décoration, 1933, p. 59 à 64 ; Anne-Marie Mariën Dugardin, « Porcelaines Art Deco conservées aux Musées royaux d’Art et d’Histoire », Bulletin des Musées Royaux d’Art et d’Histoire, 1984, Tome 55, fasc. 1, p. 107 et 108 ;
Yvon LAPAQUELLERIE, «  Armand Petersen Sculpteur animalier », L’Amour de l’art, 1930, p. 288 à 292. A.H. MARTINIE, « Petersen sculpteur animalier », Art & Décoration, 1928, p. 77 à 80.

Description

L’hippopotame est un de ses premiers modèles dont il a tiré deux états : le 1er en 1928 et le second après 1937, qui présente également une version agrandie. Le Musée d’Orsay  conserve un exemplaire du second état.

C’est à la IIe Exposition des Artistes animaliers qui se tient à la Galerie Brandt du 16 novembre au 6 décembre 1928 que l’hippopotame est exposé pour la première fois et que le directeur de la Manufacture de Sèvres, M. Lechevallier-Chevignard, le remarque. Il propose alors à Armand Petersen de l’éditer en céramique toutes matières confondues. Ce directeur cherche en effet à renouveler la production de la manufacture avec des œuvres plus modernes réalisées par des artistes novateurs et de talent. Ce sera l’objet d’un contrat signé le 1er juin 1929. L’hippopotame sera, dès lors, décliné en biscuit, émaillé ou non, craquelé ou encore en grès. Les exemplaires en biscuit ne seront cependant produits que de 1933 à 1936. Il y en a eu au maximum 18 dont 6 pour la seule année 1933 et peut-être 3 en 1934. En effet les comptes de la fabrique de la Manufacture n’indiquent pas le matériau utilisé cette année-là. Notre exemplaire portant la marque du mouleur répareur Pierre Fachard, qui a quitté la manufacture en 1934, n’a donc pu être fabriqué qu’en 1933 ou en 1934. S’il y a eu peu d’exemplaires en biscuit (dont au maximum 9 pour la période à laquelle appartient notre exemplaire) c’est un modèle qui a eu beaucoup de succès et qui, de surcroît, par sa forme, était particulièrement adapté à une déclinaison en céramique. Il a d’ailleurs également été édité par la manufacture Bing et Grondhal de Copenhague en porcelaine mate et sans terrasse.