LEDA (1891)

Jules DESBOIS  

Bronze à patine brune nuancée, signé sur la base  «J. Desbois» et numéroté «4»
Fonte de A.-A. Hébrard. Porte le cachet du fondeur «CIRE / PERDUE / A.A HÉBRARD»
H.35,4 x L.52,7 x P.47 cm
Circa 1908-1933
Bibliographie de référence : Véronique WIESINGER, « Jules Desbois (1851-1935), sculpteur ou imitateur de Rodin ? », Bulletin de la Société de l’Histoire de l’Art français, Séance du 9 novembre 1985, p. 315 à 330.

VENDU

 

Description

Jules Desbois s’inspire ici du récit mythologique relatant la métamorphose de Zeus en cygne pour séduire la belle Léda, princesse de Sparte. Dans cette composition, Desbois va toutefois beaucoup plus loin que beaucoup de sculpteurs de son temps en évoquant non seulement la sensualité des corps, mais aussi la sexualité, comme ici où le cygne et Léda ne font qu’un dans une étreinte charnelle. Le marbre (H.85 x L. 108 x P. 94 cm) est aussitôt acheté en 1892 par l’État pour le musée du Luxembourg suite à son exposition en plâtre demi-grandeur au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1891 (n°1310). Affecté au musée d’Orsay en 1986, il est déposé en 2001 au musée Jules Desbois (Inv. PR D.001.4.3. / RF 1153). Ce même musée possède également un bronze de la Léda (H.36 x L.55 x P.42 cm – Inv. PR2001.2.10) dont la fonte revient à Adolphe Gruet et dont l’exécution peut être datée entre 1891-1896. Une seconde campagne de fonte, à laquelle notre bronze appartient, s’est faite avec Adrien-Aurélien Hébrard dont la collaboration avec Desbois ne paraît pas commencer avant 1903. Les fontes de Léda auraient alors été réalisées à 6 exemplaires entre décembre 1908 et juin 1933.

Nous remercions monsieur Florian Stalder, Conservateur des musées, pour les indications qu’il nous a aimablement transmises.