UN JOUEUR DE POLO FRAPPANT LA BALLE

Georges MALISSARD 

Bronze à patine brune signé et daté « G. Malissard 1929 »
Fonte d’Attilio Valsuani numérotée II. Porte le cachet du fondeur
H.
47,5 x L. 41,5 x P. 14,5 cm.
Circa 1929

Sources : Centre de documentation du musée d’Orsay, dossier Malissard

Bibliographie: J.-M. de Parceval, «  Etrennes sportives », Le Sport Universel Illustré, 24 décembre 1932, modèle reproduit p. 1061 ; Emile Langlade, Artiste de mon temps, 1929, p. 113-118 ; Guy de Labretoigne, A nos chevaux et à ceux qui les sculptent, Genouilly, Art Sélect, 2014, p. 136-147.








 

Description

« Le meilleur conseil que je vous donnerai est de n’en suivre aucun (…) Apprenez à voir ». C’est sur ces recommandations données par Emmanuel Frémiet que le jeune Malissard entame une carrière de sculpteur animalier. Il a effectivement l’œil et, comme il est passionné de cheval et d’équitation, il se spécialise tout naturellement dans la représentation de sujets équestres, comme des pur-sang en action ou des portraits équestres qu’il réalise pour une clientèle choisie.

Notre modèle Un joueur de polo frappant la balle est une belle illustration de son talent. Il résume à lui seul toutes les qualités qui ont fait la réputation du sculpteur en restituant avec le plus grand naturel le dynamisme et la fougue du joueur de polo s’apprêtant à frapper la balle : sa main droite armée d’un maillet est levée, tandis que celle de gauche tire sur les rênes pour faire ralentir le cheval qui, surpris, se cabre légèrement. Le rendu de l’instantanéité de l’action est remarquable tant dans les positions des antagonistes que dans leur anatomie respective. Georges Malissard avait déjà traité ce thème du joueur de polo mais il s’agissait davantage de présenter un portrait équestre du roi Alphonse XIII d’Espagne, en joueur de polo, que de réaliser une scène d’action comme c’est le cas de notre modèle.

Georges Malissard en a confié la fonte à Attilio Valsuani, frère de Claude, en activité de 1927 à sa mort en 1960. La fonderie est réputée pour ses tirages limités et pour l’excellente qualité de ses patines, comme en témoigne notre sculpture. Sa patine brun chocolat est absolument superbe et met parfaitement en valeur le modèle. Notre exemplaire porte de surcroît le numéro II. Il fait donc partie des tout premiers bronzes qui en ont été tirés, ce qui en fait une œuvre rare et recherchée.