L’ESPÉRANCE (1868)

Jean-Baptiste CARPEAUX

Marbre blanc, signé et daté « JBte CARPEAUX 1873. »
H. 56 x L. 38 x P. 31 cm.
Circa 1873

Bibliographie : Louise-Clément Carpeaux, La vérité sur l’œuvre et la vie de J._B. Carpeaux (1827-1875), Tome 1, Paris 1934 ; Michel Poletti et Alain Richarme, Jean-Baptiste Carpeaux sculpteur, catalogue raisonné de l’œuvre édité, Paris, 2003, p. 128, modèle en terre cuite référencé sous le n° BU 28 et reproduit.

VENDU

 

 

Description

Pour l’Espérance, Carpeaux a réalisé trois versions différentes. Sans doute en vue d’une statue de Jeanne d’Arc, le sculpteur songe d’abord à une figure à mi-corps avec bras, les mains jointes, intitulée La Prière, dont le plâtre original est conservé au musée du Petit Palais (Inv. PPS1542). Une deuxième version, signée et datée de 1869, montre l’Espérance le regard dirigé vers le haut, ses cheveux attachés et nattés en deux chignons tressés derrière les oreilles (marbre, collection Ochse). Pour la dernière variante, la nôtre, l’Espérance porte les cheveux en longues boucles, la tête est coiffée d’une couronne de lys. Le plâtre original est conservé à la glyptothèque de Copenhague.

Les ventes Carpeaux de 1872-1874 totalisent 6 marbres parmi lesquels il faut citer une sculpture signée et datée de 1869, figurant à la vente de l’Atelier du 20 décembre 1873. Notre marbre est donc un exemplaire d’une grande rareté réalisé du vivant de l’artiste. Un exemplaire similaire, signé et daté 1873, a été vendu lors de la dispersion de la collection Fabius frères, en octobre 2011.

Dans son ouvrage consacré à l’œuvre de son illustre père, Louise-Clément Carpeaux relate que « pour décider plus sûrement du mouvement de cette figure et du regard lumineux levé vers le ciel, il établit une première étude comprenant le torse et les bras » (opus cité-supra, page 209). Ce qui frappe ici dans ce marbre, en dehors de son expressivité,  c’est la plasticité allègre de la chevelure et des formes, qui donnent l’impression d’avoir été creusées au ciseau ou à la lime.

Carpeaux, alors fiancé à Amélie de Montfort, s’est vraisemblablement inspiré de celle-ci pour exécuter ce buste dont la ressemblance est frappante.