MADAME LUCE

Jules DESBOIS  

Sculpture en marbre de Carrare, signée « J. Desbois »
Pièce unique
H.44 x L. 42 x P. 33 cm
Circa 1910

Provenance : Collection particulière (Villefranche-sur-Saône) acquise avant 1939 ; par descendance.

Œuvre en rapport : Raymond Huard et Pierre Maillot, Jules Desbois, Paris, 2000, modèle similaire illustré référencé Cat. 3a p. 78 ; Charles Saunier, « Une exposition d’art décoratif à l’hôtel de la revue Les Arts », Les Arts, n° 150, 1914, p. 15 à 24 modèle similaire illustré p. 17et 19 ; Paul Gsell, « Un poète de la chair le sculpteur Jules Desbois », La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, 1922, p.382 à 389, modèle similaire illustré p.383.

VENDU

Description

Proche voisin et ami du peintre Maximilien Luce, Jules Desbois choisit l’épouse de l’artiste, Ambroisine Luce, comme modèle. Dès 1904 il réalise plusieurs portraits d’elle, en marbre, plâtre et terre cuite, dont certains sont édités en bronze.

Dans notre exemplaire, le magnifique visage lisse sort du bloc de marbre à peine équarri, dans lequel se fond l’abondante chevelure. Le modelé délicat, la bouche légèrement entrouverte, les yeux sans pupille reprennent les traits du masque de femme Madame Luce en plâtre patiné qui se trouve au Petit-Palais et qui date de 1904 environ. Mais en utilisant la facture du « non finito » chère à Rodin, Jules Desbois met particulièrement en valeur la douceur des traits de Madame Luce par contraste avec l’aspect brut du matériau. Il en résulte une composition équilibrée de laquelle se dégage une grande sérénité.

C’est autour des années 1910 que Jules Desbois s’intéresse à cette technique. On la trouve en effet pour un buste de Cérèsconservé au musée de Parçay-les-Pins et qui a été exposé en 1909. On la retrouve également pour un buste intitulé Le Rêve qui est présenté à une exposition, en 1914, dans les locaux de la revue Les Arts. Dans ces deux sculptures une tête de femme finement sculptée se détache d’un bloc de marbre brut.

Ce superbe buste de Madame Luce en marbre de Carrare est donc datable de cette période. C’est une pièce unique qui allie admirablement l’utilisation de cette nouvelle technique à la délicatesse d’un portrait finement rendu.