VOLUBILIS

Alfred BOUCHER 

Buste en marbre de Carrare, signé « A. BOUCHER »
H. 38 x L.34,5 x P. 23 cm

Bibliographie : Jacques Piette, Alfred Boucher (1850-1934) L’œuvre sculpté, catalogue raisonné,Paris, 2014, pp 188-189, marbre référencé sous le n° A38E-34.

 

VENDU

Description

Volubilis trouve sa genèse dans l’une des figures du tombeau de Ferdinand Barbedienne (1810-1892) au cimetière du Père Lachaise. Elle apparaît telle une jeune fille, grandeur nature, sur le rebord du socle où est posé un coffre. Le sculpteur s’inspire d’un poème de René François Sully , extrait du recueil Les Solitudes : Au lieu des dahlias, des roses et des lys, transplante près de moi le gai volubilis, qui, familier, grimpant le long du vert treillage … par quelque étroite fente viendra doucement, messager de ton cœur, dans ma suprême couche, fleurir de ton espoir le néant de ma bouche.

Alfred Boucher réalise sous le même nom d’autres versions en marbre de Volubilis : une version à mi-corps, une version en buste qui s’arrête sous la poitrine, une version où seule la tête est représentée. Notre marbre s’apparente donc à cette dernière version traitée par le sculpteur à la fois en bas-relief et haut-relief comme ici ; particulièrement gracieux, il met en valeur le beau profil de la jeune fille, les cheveux en arrière formant un petit chignon, une mèche dans le cou. Boucher qui employait quelques praticiens était lui-même reconnu comme un tailleur de talent et n’avait pas son pareil pour extraire une figure féminine gracile à partir d’un bloc de marbre brut ; ce contraste entre les matières et la technique du non-finito évoquent à la fois le travail de son ami Rodin et celui de Michel-Ange.