Auguste Nicolas TRÉMONT

(1892-1980)

Issu d’une famille de cinq enfants, d’un père tailleur qu’il perd jeune et d’une mère devenue cordonnier, Auguste Trémont montre très vite du goût et de l’aptitude pour le dessin. Encouragé par ses professeurs et à l’instar de bon nombre d’artistes luxembourgeois, il quitte dès 1909 son pays natal afin de poursuivre un enseignement artistique à Paris et se perfectionner dans les techniques du dessin et de la peinture.

Il s’inscrit tout d’abord à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs, où il est admis dans l’atelier de décoration dirigé par Eugène Morand, par ailleurs directeur de l’école. Il sort parmi les premiers de sa promotion en 1912. Il intègre ensuite l’Ecole des Beaux-arts et l’atelier de Gabriel Ferrier. De retour au Luxembourg pour les grandes vacances il se fait surprendre par la guerre et ne pourra revenir à Paris qu’en 1919. Il se réinscrit à l’Ecole des Beaux-arts mais la délaisse très vite pour se rendre tous les jours au Jardin des Plantes. Il y rencontre Paul Jouve et, sous son influence, dessine et peint des fauves. Puis, dès 1924, il s’intéresse aussi à la sculpture animalière et expose dès lors tant au Luxembourg (Salon du Cercle Artistique, Salon de la Sécession..) qu’à Paris (Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, Salon des Tuileries, Salon d’Automne…). Il se lie très vite au groupe des animaliers français qu’il rencontre au Jardin des Plantes et expose avec eux dès les années 20 tout en continuant à fréquenter ses compatriotes luxembourgeois. Son atelier situé dans le Ve arrondissement de Paris deviendra le lieu de rencontre parisien de la future élite luxembourgeoise et sera à l’origine de nombreuses commandes publiques et privées. Ainsi il réalisera au Luxembourg les deux lions qui flanquent l’escalier de la façade de l’hôtel-de-ville, les sculptures du portail latéral de la cathédrale, les bas-reliefs de deux ambons ainsi que les deux grands lions situés devant l’entrée de la crypte. Il sera également chargé des sculptures des pavillons du Grand-duché pour les expositions internationales de Bruxelles en 1935, de Paris en 1937 et de New-York en 1939. Il recevra parallèlement de nombreuses commandes de la part de la bourgeoisie aisée, devenant ainsi dans ces années le sculpteur le plus célèbre dans son pays natal.

De nombreuses œuvres d’Auguste Trémont sont conservées au Musée National d’Histoire et d’Art du Luxembourg.