Roger GODCHAUX

(1878-1958)

Roger Godchaux se présente comme un artiste multiple, dessinant et sculptant à volonté les objets qui l’entourent. Élève de Adler et Jérôme, il consacre des thèmes différents à la peinture et la sculpture, préférant chez cette dernière l’étude du bestiaire animalier. Son père, antiquaire de métier, lui transmet un goût pour la décoration et les objets d’appartement. Arrivé à Paris, il réussit en 1894 avec brio le concours d’entrée pour l’École des Beaux-Arts où, en grand admirateur de Barye, il s’oriente vers la sculpture animalière. De ce dernier, il achètera d’ailleurs un grand nombre d’œuvres issues de l’atelier. En 1896, il entre à l’Académie Julian avant d’exposer quelques années plus tard ses premiers travaux avec une prédominance pour les fauves et les éléphants. Réformé en 1914, il est affecté aux bureaux du ministère de la Guerre et met ses talents de dessinateur au service de la propagande pour les Alliés. Après plusieurs expositions, il se démarque avec une sculpture en bronze d’un Éléphant, exposée au Salon des Artistes Animaliers en février 1928. L’œuvre achetée par l’État lui offre la possibilité de se faire connaître sur la scène internationale. Ami d’Henri Vallette et de Gaston Suisse avec qui il travaille régulièrement au Jardin des Plantes, il signe en 1937 un contrat avec la Manufacture de Sèvres pour l’édition de terres cuites. Contraint de porter l’étoile jaune, il vit une période trouble pendant les années de guerre avant de retrouver une stabilité après 1946 en occupant un atelier 3 rue de Vercingétorix à Paris. Bien qu’il effectue quelques œuvres en taille directe, il préfère modeler la terre. Ce procédé lui permet notamment de mieux travailler les surfaces par stries obliques et lissage.