GIACOMO PUCCINI (1912)

PRINCE PAUL TROUBETZKOY 

Bronze à patine brun foncé, signé, daté « Paul Troubetzkoy 1925 » et numéroté 9
Porte la lettre de copyright « C », la date du modèle «1912» avec la lettre B et la marque de fondeur. Porte aussi sous la base l’inscription à l’encre rouge « Paul Troubetskoy 1925»
Et une étiquette avec le numéro 0109.
H. 45 x L. 21,5 x P. 20 cm
Circa 1925

Références bibliographiques : Raffaello Giolli, P. Troubetzkoy, Milan, 1913, p.11 ; « Le Puccini de Paul Troubetskoy », L’Art et les Artistes , n°61, novembre 1925, p.69; Raffaello Giolli, Luigi Troubetzkoy, Paolo Troubetzkoy nel museo di Pallanza, Milan, 1952, planche 20; Paolo Troubetzkoy : I ritratti, Civico Istituto di Cultura Popolare, Palazzo Verbania, Luino et Chiesa di Santa Maria Maddalena, Vira Gambarogno, Canton Ticino, 7 juin – 2 août 1998, n°36, pp.56, 63; Prince Paul Troubetzkoy : The Belle Epoque Captured in Bronze, Sladmore Gallery , Londres, 21 mai – 27 juin, 2008, n°18, pp.52-53, 72; Paolo Troubetzkoy : La collezione del Museo del Paesaggio, Museo del Paesaggio, Palazzo Viani Dugnani, Verbania, 2017, p.236.

Description

Troubetzkoy arrive à Milan en 1884, l’année même où Puccini donne son premier opéra. Tous deux membres de la communauté artistique milanaise, ils deviennent amis.
Troubetzkoy a probablement conçu son personnage de Puccini vers 1912, alors qu’il modelait les portraits de divers musiciens. Il le représente volontairement de manière très sobre, vêtu pour l’hiver dans un ample pardessus, coiffé d’un chapeau, les traits à la fois concentrés et visant un objectif lointain. Son attitude est celle d’un homme affrontant son destin avec une parfaite assurance, malgré les vicissitudes qui l’entourent. En cela, la sculpture rappelle le Voyageur de Meissonier, mais le romantisme qui imprègne cette figure est souligné par la simplification de la masse que forme le manteau, une invention qui rappelle le Monument à Balzac de Rodin, œuvre refusée à l’époque par ses commanditaires pour son audace. Son effet est de transmettre la puissance créatrice des sujets représentés par la densité de la matière, procédé d’une modernité qui pouvait certes déconcerter autour de 1900.

Le Puccini de Troubetzkoy compte parmi les chefs-d’œuvre du sculpteur. À la mort du compositeur en 1924, Troubetzkoy est chargé de créer une statuette à son effigie pour la Scala. Troubetzkoy reprend alors le portrait de Puccini qu’il avait réalisé en 1912 pour créer une statue commémorative, grandeur nature, qui se trouve aujourd’hui à l’extérieur du Museo Puccini à Torre del Lago. Puis en 1925 il fait fondre une série de petits bronzes de ce modèle, hommage à son ami disparu. Notre sculpture est le numéro 9 de cette série dont il n’y a sans doute pas eu plus de douze exemplaires. C’est pour cela qu’elle est datée de 1925. La date 1912 B correspondant, elle, à celle du 1er modèle (1912) mais revu (B).