L’ÂGE D’AIRAIN (1875-1877)

Auguste RODIN

Bronze à patine brun noir nuancé, signé « Rodin » sur la terrasse à droite.

Fonte d’Alexis Rudier, porte  la marque du fondeur « Alexis Rudier/Fondeur Paris » et  le cachet intérieur  » A. Rodin  »

Hauteur : 64.6 cm – 2′ 1³/₈ » in.
Profondeur : 18.8 cm – 7.4 in.
Largeur : 24.2 cm – 9.53 in.

 

VENDU 

Provenance : Musée Rodin, Paris; Collection privée, France; Collection Souliman, France.

Description

La première grande sculpture manifeste de Rodin, L’Âge d’airain date de 1877, cette version réduite de 1904, et cette fonte de novembre 1945. C’est en effet en Janvier 1877, que Rodin exposa le plâtre au Cercle artistique et littéraire de Bruxelles. Un jeune soldat belge, Auguste Ney, posa pour cette œuvre dépouillée de tout attribut permettant d’identifier le sujet.  La statue évoquait l’homme des premiers âges. Elle tenait à l’origine une lance dans la main gauche, mais Rodin choisit de la supprimer afin de donner plus d’ampleur au mouvement. Mais un article de L’Etoile belge affirma qu’elle avait été réalisé à partir d’un moulage sur nature. Cette accusation poursuivit Rodin lorsqu’il présenta sa figure à Paris au Salon sous le titre L’Âge d’airain. Elle y fit scandale, et Rodin dut prouver que la qualité du modelé de sa sculpture provenait bien d’une étude approfondie des profils et non d’un moulage sur nature. Malgré la nomination d’un directeur des Beaux-Arts, Edmond Turquet, le conseil d’inspection refusa que ce modèle soit coulé en bronze. Finalement Rodin finit par obtenir raison et Turquet, convaincu, achèta le plâtre et commanda le bronze à la fonderie Thiébaut Frères. Ce scandale attira l’attention sur la carrière internationale de Rodin et lui valut la commande de La Porte de l’Enfer en 1880.
Le musée d’Orsay conserve un exemplaire de L’Âge d’airain exposé au Salon de 1880 où Rodin reçut une médaille de 3e classe.