TIGRE DE JAVA DÉVORANT UN SANGLIER

Paul JOUVE

Bonze à patine brun-vert-rouge nuancé, signé « JOUVE ».

Fonte Alexis Rudier, porte la mention manuscrite « Alexis.Rudier.Fondeur.Paris » 

Circa 1914

Hauteur : 36.4 cm – 1′ 2³/₈ » in.
Profondeur : 38 cm – 1′ 3″ in.
Largeur :99.1 cm – 3′ 3″ in.

Provenance : Ancienne collection Jean Goulden.

Exposition : Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts, Paris 1914, n° 1832.

Bibliographie : Art et Décoration, Janvier à juin 1914, tome XXXV, pages 171, 172; Félix MARCILHAC, Paul Jouve, peintre sculpteur animalier, Paris, 2005, page 74, reproduit page 76.

 

 

 

Description

Rappelant le réalisme et la perfection anatomique des animaux d’Antoine-Louis-barye, ce « Tigre de Java mangeant un sanglier » est d’une expressivité puissante. La ressemblance est frappante avec le « Tigre dévorant un gavial » de Barye exposé au salon de 1831.
Passionné par les fauves comme son grand ancien, Paul Jouve présente son tigre dans le même mouvement, il saisit le moment final de la chasse, celui où le prédateur couché dévore sa proie.

Notre modèle du Tigre de java mangeant un sanglier  est exposé en demi-grandeur avec un  Lion marchant  lors du salon de la Société Nationale des beaux-Arts en avril 1914, où l’on remarque qu’ils sont finement étudiés sur le plan anatomique et d’une impressionnante présence.

Il est un beau témoignage de l’amitié profonde liant Paul Jouve et Jean Goulden et leurs familles. Jean Goulden (1878-1946), docteur en médecine, fut artiste peintre et décorateur et plus particulièrement connu pour ses magnifiques émaux. Il rencontre Paul Jouve lors de la Première Guerre Mondiale en Macédoine où ils sont tous les deux en garnison. Les deux artistes dessinent ce qui les entoure. « Un bœuf caparaçonné » pour Jouve et des « ruines » pour Goulden. Grâce à sa fortune personnelle, Jean Goulden devient mécène du Groupe Dunand-Goulden-Jouve-Schmied. Témoignage de cette amitié, la sculpture reviendra à la petite-fille de Goulden après la mort de Jouve en 1973. Elle est restée dans la famille jusqu’à son acquisition par la galerie.