Description
Comme bien souvent : il n’est de mal sans compensation !
Ayant dû abandonner, à la suite d’une grave chute de cheval, une carrière d’officier de cavalerie à laquelle sa famille le prédestinait, le Comte Arthur Gabriel Marie du Passage a pu se consacrer exclusivement à ses deux passions : la sculpture et le cheval.
Séduit par le dynamisme, la fougue et l’anatomie de cet animal, qu’il connaît parfaitement, le comte du Passage le représente toujours d’une manière réaliste, vivante et dynamique, révélant tout l’attachement qu’il lui porte et que l’on retrouve dans notre bas-relief en plâtre.
Celui-ci nous montre un portrait en pied de Vulcain, un hongre alezan, né en 1889, fils de Zoulou, un pur sang anglais et d’une jument demi-sang anglo-arabe. Il vient de remporter la 2e place au raid militaire international de Bruxelles-Ostende qui s’est déroulé le 27 août 1902. Il s’agit d’une course équestre réservée aux officiers, qui vise à parcourir une distance de 132 km dans le but d’expérimenter en combien de temps et à quelle vitesse ils pourraient le faire. Les trois premières places ont été remportées par des Français dont la deuxième par le lieutenant Deremetz, du 8e régiment de hussards, montant Vulcain, second cheval du lieutenant de Lastic Saint-Val, empêché de prendre part à la course. Ce n’est cependant pas le couple équestre que notre artiste a choisi de montrer. Seul Vulcain apparaît, en grand vainqueur, debout, de profil, juste équipé de son harnais tandis que la selle est à terre. A l’arrière plan figure d’un côté une représentation très fine de la course et de ses étapes vues en concentré (les chevaux montés au galop, la foule en délire qui se presse, les maisons et l’église des villages traversés, les rues pavoisées…), tandis que de l’autre une épée pourvue d’une bannière indique le sujet traité « Ostende Raid militaire international » en arborant le blason d’Ostende.
Une impression de vie émane de ce plâtre original, d’une remarquable fraîcheur, travaillé avec beaucoup de finesse, de sensibilité et de précision tant dans le rendu de l’animal que dans celui du décor.
Il s’agit sans doute d’une épreuve unique encore dans son encadrement en chêne d’origine.
