Aimé-Jules DALOU

(1838-1902)

Enfant, Aimé-Jules Dalou montre déjà un certain don pour le modelage et le dessin, ce qui lui vaut l’attention de Jean-Baptiste Carpeaux. Ce dernier le fait entrer en 1852 à la Petite Ecole, future École Nationale Supérieure des Arts décoratifs. Deux ans plus tard, il est admis à l’École des beaux-arts de Paris où il étudie la peinture dans l’atelier d’Abel de Pujol et la sculpture avec Francisque Duret. Travaillant pour des ornementistes, il rencontre Auguste Rodin qui deviendra l’un de ses plus proches amis. La capitale est alors en pleine mutation et c’est dans ce contexte de révolution industrielle, que Dalou se forge une expérience en travaillant dans les grands chantiers de la capitale aussi bien dans l’architecture que dans la décoration d’immeubles sur les grandes avenues parisiennes.
Toutefois, les institutions officielles n’apprécient pas son art jugé trop trivial et refusent catégoriquement chaque envoi pour le Prix de Rome. Menacé aux lendemains de la Semaine sanglante, il est contraint à l’exil.

À Londres, il réalise une série de statuettes en terre cuite inspirée des sujets intimistes (Liseuse, Berceuse) et des portraits de l’aristocratie anglaise. Employé comme professeur de modelage à la National Art Training School, son influence sera déterminante auprès des sculpteurs britanniques de la génération suivante. Une grande exposition rétrospective a eu lieu en 2013 au Petit Palais à Paris. Toutes les terres originales de la collection, qui appartiennent à l’Etat, y ont été présentées.