Christophe FRATIN

(1801-1864)

Christophe Fratin se forme tout d’abord auprès de son père taxidermiste qui lui enseigne les notions d’anatomie. Plus tard, élève de Théodore Géricault, il fait une brillante carrière à Paris où il participe au Salon de 1831 jusqu’à sa mort. Il montre alors une prédilection pour les sujets animaliers, chevaux et groupes équestres en particulier. Les critiques sont nombreuses et souvent élogieuses, présentant Fratin comme le « rival redoutable » de Barye. Il se consacre également à la sculpture de petit format, représentant des animaux sauvages et domestiques (au total plus de 600 modèles). Parmi eux, figurent des ours ou des singes anthropomorphes dont il fera une spécialité. Jamais exposés au Salon, ces sujets remportent néanmoins un grand succès commercial tout au long du XIXe siècle, voire au-delà. Parti pour l’Angleterre entre 1833 et 1834, son succès devient très vite international. Le sculpteur réalise de grands groupes romantiques en Allemagne, à Postdam aux châteaux de Sans-Souci et de Babelsberg où certains sont encore conservés ; il ira même jusqu’à exposer ses œuvres à Saint-Pétersbourg où elles décorent le parc de l’empereur de Russie. Sa participation à l’exposition de 1851 à Londres lui vaut une médaille et une grande notoriété. Il est classé comme l’un des plus importants sculpteurs de son temps. Ne possédant pas de fonderie personnelle, ses bronzes sont coulés par Susse frères, et plus tard Daubrée. Beaucoup de ses modèles sont également réalisés en terre cuite.