
Vente au musée des arts décoratifs en 2025
La galerie Nicolas Bourriaud est heureuse d’annoncer la vente d’un bas-relief en pâte de verre d’Henry Cros (1840 – 1907) Etude pour le vase Sujet pastoral au musée des arts décoratifs.
L’acquisition récente de ce bas-relief vient enrichir les collections du musée qui possède déjà le Vase sujet pastoral (H.23 x L. 18 cm) Inv. LOUVRE OA6744.
Henry CROS (1840 – 1907)
Étude pour le Vase Sujet pastoral
Bas-relief en pâte de verre, signé « H. CROS ».
H. 48,5 x L. 34,5 cm, avec le cadre 61,5 x 47,5 cm
Dans son cadre en chêne d’origine
Circa 1895-1905
Figure majeure de la sculpture en couleurs du XIXe siècle, Cros se démarque très tôt des normes institutionnelles et accède au Salon à l’âge de vingt-et-un ans ; par la suite, et surtout après 1883, il bénéficie de nombreux achats et commandes publics, d’un atelier mis à disposition par l’État à la manufacture de Sèvres de 1891 à sa mort, et d’une subvention annuelle non négligeable pour ses recherches sur le verre entre 1891 et 1903. L’image de la Méditerranée antique qui nourrit son œuvre, il la construit à partir des textes, au premier rang desquels ceux de Virgile, dans les salles du musée du Louvre et, probablement, à travers des récits d’érudits voyageurs qu’il fréquente. Rodin déclare en 1909 à la suite d’Alphonse Germain en 1891 : « Cros fut un Grec ».
« Pâte de verre » est le nom donné par Henry Cros à une nouvelle technique de moulage de poudres de verre polychromes, qui lui permettent de réaliser des sculptures en couleurs et ouvre la voie dans la création du verre moderne. Il consacre les vingt dernières années de sa vie à ce médium, et réalise les oeuvres les plus marquantes de sa carrière artistique. Parmi ses créations les plus abouties, citons le Vase Sujet pastoral (vers 1895-1900) exposé à l’Exposition universelle de 1900 et conservé au Musée des Arts Décoratifs. La référence à l’Antiquité, sans thème iconographique précis, est ici associée à la vie pastorale idéalisée telle qu’elle fut chantée par le poète Virgile, une évocation qui situe l’artiste entre la tradition du Symbolisme et la modernité des Nabis. On recense deux études préparatoires à l’aquarelle (Don André Peytel – Inv. 25157A et 25157B) et un vase en bronze à cire perdue (Collection Didier Luttenbacher – H.22 cm) en rapport avec ce vase. Notre bas-relief jusqu’alors inédit, décline quant à lui le gracieux motif central de la nymphe joueuse de flûte près d’un arbre. Étude préparatoire ou œuvre à part entière, il évoque à lui seul l’univers poétique de ce grand dessinateur et sculpteur, auteur d’une Antiquité rêvée.