Antoine-Louis BARYE

(1795-1875)

La carrière d’Antoine Louis Barye (1795-1875) fut particulièrement longue, lui permettant de laisser une empreinte indélébile dans l’histoire de la sculpture française du XIXe siècle.
Fils d’orfèvre, il reçoit une formation qui lui permet de succéder à son père. Il choisit ensuite deux maîtres, Bosio pour le modelage et Gros pour le dessin.
Après un apprentissage de sept ans à l’École des beaux-arts, il entre dans l’atelier de l’orfèvre Jacques Henri Fauconnier (1779-1839) où il perfectionne son métier.
Ayant très tôt fréquenté le Jardin des Plantes avec son ami Eugène Delacroix, il acquiert la maîtrise de la morphologie et de l’anatomie animales. Barye établit presque du premier coup son métier de sculpteur, en exposant au Salon de 1831, son Tigre dévorant un gavial qui connaît un succès immédiat.

Le Salon de 1833 marque sa consécration avec le célèbre Lion au serpent. Il jouit désormais de la protection de la famille royale. Parmi les plus importantes créations figure la réalisation d’un surtout de table commandé par Ferdinand Philippe d’Orléans (1834-1839). Barye ouvre vers 1838 sa première fonderie, s’occupant à la fois de la fabrication et de la commercialisation de ses œuvres.
En 1843, il présente au Salon l’un de ses chefs-d’œuvre, Thésée combattant le centaure Biénor.
Durant treize années, Barye va perdre le contrôle de la production de ses bronzes en s’associant avec l’industriel Émile Martin. En 1854, il est nommé professeur de dessin de zoologie au Muséum.
En 1857, il reprend la main sur sa production avec l’atelier Barye, comprenant sculpteurs, ciseleurs, patineurs, et ce jusqu’à sa mort en 1875.
Pendant cette période les commandes affluent de la part de collectionneurs prestigieux et de marchands américains qui commencent à acquérir son œuvre.
En 1867, il reçoit la grande médaille d’or à l’Exposition universelle et est élu en 1868 à l’Institut à l’unanimité des suffrages.
L’année 1874, est celle de la publication du dernier catalogue des bronzes de Barye au 4, quai des Célestins.